En savoir plus: Comment les microplastiques se retrouvent dans les océans
Le déversement de plus de dix millions de tonnes de déchets dans les océans chaque année constitue un grave problème de société. En effet, une vaste majorité de ces déchets se compose de plastique: des matériaux d’emballage tels que du film, des sacs et des bouteilles en plastique – autrement dit, des corps solides que la faune marine risque d’avaler ou dans lesquelles elle risque de se retrouver prise au piège.
Moins visibles, les microplastiques n’en sont pas moins nocifs. Sous l’effet du rayonnement UV, du vent et de l’ondulation de l’eau, les composants plastiques se dégradent en microparticules au fil des années. À partir d’une taille inférieure à cinq millimètres, ceux-ci sont considérés comme microplastiques. Viennent s’y ajouter les particules de plastique créées par l’abrasion des matières polaires (notamment textiles) et des pneus.
Ces immenses quantités de particules microplastiques constituent une menace pour l’écosystème car elles peuvent être absorbées par la faune marine, et ainsi se retrouver dans la chaîne alimentaire.
Quid des microplastiques dans les produits cosmétiques?
Outre l’enjeu mondial des déchets plastiques, nous devons faire face à un autre problème: la pollution des eaux usées par les «microplastiques primaires». Ceux-ci sont utilisés dans certains produits cosmétiques comme agent abrasif – par exemple sous forme de petites perles de plastique dans les produits de gommage ou les pâtes nettoyantes pour les mains.
Même si les systèmes modernes de traitement des eaux usées sont capables de capturer ces particules, nous ne pouvons garantir à 100% que des microplastiques ne se retrouvent pas rejetés dans l’environnement. C’est pourquoi Kneipp s’est emparée très tôt de ce problème et a œuvré pour qu’aucun de ses produits ne contienne de microparticules de plastique.
Heureusement, des avancées positives ont été enregistrées en la matière: l’ensemble des membres de l’Association européenne des cosmétiques ont convenu d’une renonciation volontaire aux microplastiques à partir de 2020, et aux États-Unis, l’adoption de la loi Microbead-Free Waters Act (interdiction des microbilles de plastique dans les produits cosmétiques) a également marqué la fin de leur utilisation outre-Atlantique.
Quels sont les autres éléments catégorisés comme microplastiques?
Outre les particules plastiques de moins de 5 millimètres présentes sous forme solide dans le produit fini, on qualifie également de microplastiques les polymères colloïdaux et dissous.
Polymères sous forme colloïdale
Sous forme colloïdale, c’est-à-dire sous forme de suspensions stables de taille microscopique, les polymères sont utilisés dans les cosmétiques en tant qu’opacifiants (par exemple le styrène/l’acrylate/les copolymères).
À l’heure actuelle, nous ne disposons d’aucun élément attestant d’un potentiel effet nocif des polymères colloïdaux sur l’environnement. Toutefois, nous prenons très au sérieux les préoccupations que suscite leur faible dégradabilité et, par précaution, nous engageons à nous abstenir d’utiliser des polymères colloïdaux. La composition des produits concernés fera l’objet d’une reformulation d’ici la fin 2020.
Polymères à l’état dissous
Les polymères contenus dans les produits à l’état dissous et non sous forme de particules sont miscibles avec l’eau de manière illimitée. Ces polymères contribuent à la stabilisation des systèmes d’émulsion (par exemple les crosspolymères d’acrylate, et les substances naturelles telles que les alginates, les pectines, la gomme de guar et la gomme xanthane).
Ici non plus, nous ne disposons d’aucun élément attestant d’un potentiel effet nocif sur l’environnement. Néanmoins, comme les préoccupations concernant la dégradabilité de ces éléments ne peuvent être éliminées avec certitude, nous avons décidé par précaution de renoncer à ces substances et de reformuler la composition de nos produits d’ici la fin 2020.
Quid des PEG?
Les PEG (polyéthylènes glycols) sont des agents émulsifiants synthétiques. Dans la liste d’ingrédients figurant sur les emballages, ceux-ci sont généralement associés à un nombre. Ce nombre indique la quantité de fractions de molécules. Plus ce nombre est élevé, plus la quantité de fractions est importante, et donc moins le plastique est dégradable. C’est pourquoi nous avons décidé de nous limiter aux PEG d’une longueur de chaîne de 50 fractions moléculaires, autrement dit, aux PEG-50.
Pour aller plus loin: Une étude de l’Office fédéral de l’environnement
Vous trouverez des informations détaillées sur les différentes sources de microplastiques et leur utilité pour la conservation marine dans une étude réalisée pour le compte de l’Office fédéral de l’environnement: : zum Download