Aloe : Du désert au (nouveau) monde

Le soleil est implacable, les embruns salés brûlent la peau tannée par le temps, tandis que la Santa Maria glisse lentement sur l'Atlantique sans fin : Lorsque Christophe Colomb partit en 1492 pour sa plus célèbre expédition, les marins n'avaient vraiment pas la vie facile à bord - mais ils avaient au moins le bon "bagage" dans leurs bagages : avec le gel des plantes d'aloès originaires d'Afrique qu'ils transportaient, ils traitaient les plaies et les blessures. Et c'était loin d'être la première utilisation importante des "lys du désert". De l'Égypte ancienne à l'Empire romain, en passant par Alexandre le Grand, on savait apprécier les vertus curatives et soignantes de la plante d'aloès. L'aloès est même apparu dans le Cantique des cantiques biblique - si ce n'est pas une carrière mondiale !

Le gel épais contenu dans les feuilles d'aloès peut être appliqué directement sur la peau sans autre traitement. Il y forme une couche hydratante et protectrice. Pour profiter de l'effet rafraîchissant et hydratant de la substance gélatineuse végétale, il suffit de couper quelques centimètres d'une feuille de la plante fraîche, d'enlever les bords et de diviser la feuille transversalement. Le gel peut ensuite être appliqué directement sur la peau. En cas de plaies qui guérissent mal ainsi que de peau rugueuse ou brûlée par le soleil, les propriétés hydratantes, rafraîchissantes et apaisantes du gel d'aloe vera apportent un soulagement.

Le nom aloès vient de l'arabe "alloeh" et signifie "amer", ce qui découle du goût amer de la couche située entre la paroi extérieure de la feuille et le gel. "Aloe vera" se traduit par "la véritable aloès". D'ailleurs, toutes les espèces d'aloès qui poussent à l'état sauvage sont soumises à la protection des espèces.